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Nom du Monument:

Couvent de la Concepción Franciscana

Localisation:

Tolède, Espagne

Date du Monument:

Deux époques : la première, XIIIe-XVe siècles ; la seconde, XVIe siècle

Période / Dynastie:

Période mudéjare

Histoire:

Les franciscains construisirent un premier édifice qui devait déjà être habitable avant 1280. Il fut agrandi à l'époque de la reine María de Molina (v. 1265-1321) et, en 1501, les religieux partirent s'installer à San Juan de los Reyes. La reine Isabelle la Catholique (r. 1474-1504) céda le couvent à la communauté féminine de la Conception, fondée par sainte Béatrice de Silva (1424-1491), à laquelle elle offrit également le couvent voisin de Santa Fe. La nouvelle fondation eut lieu en 1489 sous ce patronage, mais assujettie à la règle cistercienne. Après la mort de la fondatrice, et face aux problèmes surgis entre les religieuses du fait de cette double obédience, les deux furent réunies en 1511 sous la règle du séraphique saint François.

Description:

Situé sur les terrains qui appartinrent aux palais de Galiana, ce couvent fut construit en deux étapes : la première entre les XIIIe et XVe siècles et la seconde, au début du XVIe siècle. Des travaux d'une aussi longue durée s'expliquent par leur complexité. De la première époque, on conserve essentiellement le cloître bas, dont les dalles funéraires ont des stucs qui sont essentiels pour l'étude de la décoration tolédane, version mudéjare, du premier gothique – et référence pour la sculpture funéraire à venir. Parmi les nombreux tombeaux se distingue celui de Lupus Fernandi, situé dans l'aile orientale, l'un des plus remarquables de ce style à Tolède. Il a la forme d'un arc contrelobé et surhaussé, surmonté d'une frise de mouqarnas et de stucs décorés de petites feuilles digitées et annelées, d'une inscription en arabe et d'entrelacs, repris dans l'intrados avec des entrelacs de huit et de seize. À droite et à gauche, des protomés de lion. Le texte concernant le défunt inaugure tout un mouvement de réflexions sur la fugacité de la vie, mouvement qui se répandra au bas Moyen Âge.
La première église conventuelle, probablement édifiée au XIV e siècle, devait posséder une nef centrale et deux nefs latérales avec des chapelles. Il ne reste que de rares vestiges de la principale chapelle primitive, dédiée à sainte Catherine, datant probablement de la première moitié du XVe siècle et couverte d'une voûte gothique en briques formant un décor godronné ; ou de la chapelle Saint-Jérôme, construite par le marchand Gonzalo López de la Fuente, décorée en 1422, dont le socle d'azulejos de Manises a disparu, mais dont a survécu la voûte couverte d'éléments d'argile vernissée et d'argile cuite. La tour et quelques arcs sont également mudéjars – de l'époque des franciscains –, ainsi que les arcs et stucs de la sacristie, à l'intérieur d'une chapelle située sur le côté droit de l'église actuelle.
Les interventions effectuées après que le couvent fut devenu propriété des Sœurs de la Conception en modifièrent profondément l'aspect primitif. Parmi les œuvres mauresco-renaissantes, on distingue les stucs et les azulejos de diverses baies dans le cloître bas, la construction et la décoration du cloître haut ainsi que la décoration de quelques baies du patio des Aljibes. D'autres œuvres du XVIe siècle s'inscrivent déjà dans le style renaissant.

View Short Description

Ce couvent, dont les parements extérieurs suivent le modèle typique tolédan de maçonnerie avec assise de brique, conserve dans ses murs la voûte mudéjare la plus originale. Il s'agit d'une voûte hémisphérique ornée d'éléments de terre cuite et d'azulejos bleus et dorés. Sa structure, également en céramique, forme un entrelacs aujourd'hui difficile à distinguer.

Mode de datation:

Une dalle funéraire, appartenant peut-être à Gonzalo Esteva, suggère que le premier édifice était habité en 1280. à côté de cette dalle, citée par Amador de los Ríos (voir Bibliographie), on peut voir sur les murs du cloître les plaques de l'alcade Per Juanes (m. 1297), d'Arias Ferrades de Gallicia (m. 1304), de Lupus Fernandi (m. 1312), de Johan Alfonso (m. 1345). La chapelle Saint-Jérôme, aujourd'hui murée, est couverte d'une voûte d'azulejos de Manises, due au carreleur Alfonso Fernández en 1422.

Bibliographie sélective:

Amador de los Ríos, R., Monumentos Arquitectónicos de España. Toledo, Madrid, 1905, pp. 353-377.
Franco Mata, á., “Convento de la Concepción Franciscana”, Arquitecturas de Toledo, vol. I : Del romano al gótico,Tolède, 1992, pp. 481-487.
Martínez Caviró, B., Mudéjar toledano. Palacios y conventos, Madrid, 1980, pp. 43-96.
Martínez Caviró, B., Conventos de Toledo, Madrid, 1990, pp. 256-285.

Citation de cette page web:

Ángela Franco "Couvent de la Concepción Franciscana" dans Discover Islamic Art. Museum With No Frontiers, 2024. 2024. https://islamicart.museumwnf.org/database_item.php?id=monument;ISL;es;Mon01;25;fr

Fiche rédigée par: Ángela FrancoÁngela Franco

Ángela Franco es Jefa del Departamento de Antigüedades Medievales en el Museo Arqueológico Nacional.
Obtuvo el Grado de Doctor por la Universidad Complutense de Madrid con la tesis Escultura gótica en León y provincia, premiada y publicada parcialmente (Madrid, 1976; reed. León, 1998); y la Diplomatura en Paleografía y Archivística por la Scuola Vaticana di Paleografia, Diplomatica e Archivistica, con la tesis L'Archivio paleografico italiano: indici dei manoscritti, publicada en castellano (Madrid, 1985). Becas de investigación: beca posdoctoral del Ministerio de Asuntos Exteriores, Academia Española de Bellas Artes de Roma (1974-75); beca posdoctoral del Ministerio de Educación y Ciencia, Academia Española de Bellas Artes de Roma (1975-77); beca de la Fundación Juan March de Madrid (1978).
Tiene en su haber 202 publicaciones, fundamentalmente sobre arte medieval cristiano, en especial la iconografía: Crucifijo gótico doloroso, Doble Credo, Danzas de la Muerte, temática bíblica en relación con la liturgia (el Génesis y el Éxodo en relación con la vigilia Pascual) o con el teatro (Secundum legem debet mori, sobre el “pozo de Moisés” de la cartuja de Dijon). Es autora de cuatro catálogos monográficos del Museo Arqueológico Nacional, entre ellos el de Dedales islámicos (Madrid, 1993), y de publicaciones sobre escultura gótica y pintura en la catedral de León y sobre escultura gótica en Ávila, así como de numerosas fichas para catálogos de exposiciones.
Ha participado en innumerables congresos nacionales e internacionales, presentando ponencias y mesas redondas, y ha dirigido cursos y ciclos de conferencias. Es Secretaria de Publicaciones en el Museo Arqueológico Nacional desde 1989.

Édition: Rosalía AllerRosalía Aller

Rosalía Aller Maisonnave, licenciada en Letras (Universidad Católica del Uruguay), y en Filología Hispánica y magíster en Gestión Cultural de Música, Teatro y Danza (Universidad Complutense de Madrid), ha obtenido becas de la Agencia Española de Cooperación Internacional y la Universidad Nacional de Educación a Distancia de Madrid, así como el Diplôme de Langue Française (Alliance Française), el Certificate of Proficiency in English (University of Cambridge) y el Certificado Superior en inglés y francés (Escuela Oficial de Idiomas de Madrid). Profesora de Estética de la Poesía y Teoría Literaria en la Universidad Católica del Uruguay, actualmente es docente de Lengua Castellana y Literatura en institutos de Enseñanza Secundaria y formación del profesorado en Madrid. Desde 1983, ha realizado traducción y edición de textos en Automated Training Systems, Applied Learning International, Videobanco Formación y El Derecho Editores. Integra el equipo de Museo Sin Fronteras desde 1999 y ha colaborado en la revisión de los catálogos de “El Arte Islámico en el Mediterráneo”. Así mismo, ha realizado publicaciones sobre temas literarios y didácticos, ha dictado conferencias y ha participado en recitales poéticos.

Traduction par: Benito Pelegrín (de l'espagnol)
Édition: Margot Cortez

N° de travail MWNF : SP 29

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