Porte à double battant
Berlin, Allemagne
Museum für Islamische Kunst
About Museum für Islamische Kunst, Berlin
VIIe siècle de l’Hégire (XIIIesiècle J.-C.)
I. 2672
Noyer sculpté, parties teintées.
H. 182 cm, l. 116 cm
Seldjoukide de Roum
Mosquée Bey Hakim, Konya (Turquie).
Les portes en bois agrémentées d'un décor de réseau étoilé étaient courantes dans les mosquées des Seldjoukides de Roum, qui avaient une prédilection pour l'ornementation géométrique compliquée créée par des sculpteurs de renom. La décoration de cette porte est elle aussi impressionnante : les champs principaux des grands panneaux sont divisés par un canevas géométrique produisant des champs plus petits garnis de rinceaux d'arabesques stylisées formées par des motifs floraux. Le motif géométrique est produit par un dessin continu constitué de petits hexagones, pentagones, losanges et triangles. Il n'est pas recomposé à partir de panneaux assemblés, comme c'est souvent le cas, mais s'étend en continu sur toute la surface du panneau. Les larges frises d'encadrement sont agrémentées de rinceaux d'arabesques qui se recoupent.
Sur le champ supérieur sont insérées des inscriptions sur fond bleu citant la sourate coranique IX, 18 : “Ne doit venir en la mosquée d'Allah que celui qui croit en Allah et au Jugement Dernier.” L'inscription se prolongeait autrefois sur la porte d'une pièce adjacente tournée vers le sud, elle aussi désormais au Museum für Islamische Kunst (Berlin). Le texte dit : “et qui s'acquitte de la prière et du denier des pauvres”. Ainsi sont cités les devoirs fondamentaux du musulman : la profession de foi, la prière et l'aumône. Contrairement aux doubles portes de l'entrée avec leur socle agrémenté d'un décor végétal, cet exemplaire est traité sur toute sa surface dans un motif géométrique. La porte de l'entrée se trouve actuellement au musée de Konya (n° d'inventaire 330).
La sourate coranique IX, 18, “Ne doit venir en la mosquée d'Allah que celui qui croit en Allah et au Jugement dernier”, est une inscription appropriée pour cette porte en bois qui se trouvait autrefois dans la mosquée Hakim Bey de Konya en Turquie. Les motifs géométriques et en arabesques sont typiques de l'art seldjoukide.
Cette porte à double battant provient de la mosquée Hakim Bey de Konya, que l'on date du milieu du VIIe/XIIIe siècle. Les analyses stylistiques confirment cette date.
Acquis auprès d'un particulier en 1913.
V. Enderlein a pu montrer en 1976 que la porte provenait de la mosquée Hakim Bey de Konya en reliant l'inscription avec celle d'une autre porte.
Enderlein, V., “Der Mirhab der Bey Hakim Mosche in Konya. Ein Denkmal und seine Geschichte”, Forschungen und Berichte, 17, pp. 33-40, Berlin, 1976, p. 34, pl. 2.
Lötved, J. H., Konia. Inschriften der seldschukischen Bauten, Berlin, 1907, p. 87.
Rice, D. T., Islamic art, Londres, 1965, 2e éd. 1975, p. 174, ill. 176 (porte de l'aile de la mosquée).
Sarre, F., Seldschukische Kleinkunst, Erzeugnisse islamischer Kleinkunst, Teil II., Leipzig, 1909, p. 32, pl. XII.
Annette Hagedorn "Porte à double battant" dans Discover Islamic Art. Museum With No Frontiers, 2024. https://islamicart.museumwnf.org/database_item.php?id=object;ISL;de;Mus01;21;fr
Fiche rédigée par: Annette Hagedorn
Traduction par: Arlette Camion(de l’allemand).
Édition: Margot Cortez
N° de travail MWNF : GE 27
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