Lampe de mosquée
Londres, Royaume Uni
Victoria and Albert Museum
About Victoria and Albert Museum, Londres
Sultan Soliman
vers 963 de l’Hégire / 1557 J.-C.
131–1885
Céramique peinte vernissée.
H. 48 cm, Ø 31 cm
Ottomane
Iznik.
Grande lampe de mosquée en céramique à haut col évasé et corps bulbeux, presque piriforme, reposant sur un pied bas. Elle est divisée en trois registres par de fines bandes blanches. Sur le registre supérieur, autour du col, une inscription coranique reprend un extrait du fameux verset de la lumière (sourate 24, verset 35), souvent utilisé sur les lampes de mosquée car il compare la lumière de Dieu à celle d'une lampe. Les deux registres inférieurs sont décorés de motifs floraux peints sous la glaçure en turquoise, bleu de cobalt, noir et rouge. On remarque un décalage curieux du décor entre ces deux parties, en particulier dans les grands motifs en trèfle à quatre feuilles. Le peintre travaillait peut-être d'après un modèle qui n'avait pas été conçu pour un objet de cette forme. Vers le milieu de la panse, de gros bossages alternent avec des poignées, dont l'une manque aujourd'hui. Cette perte explique peut-être que les chaînes de suspension aient été directement rivetées sur le corps de la lampe.
Cette “lampe”, qui ne peut éclairer puisqu'elle est en céramique et ne remplit donc qu'une fonction symbolique, aurait été réalisée pour le complexe de la mosquée édifiée à Istanbul par le sultan Soliman le Magnifique. Ce complexe était une importante commande architecturale qui fut un stimulant majeur pour l'industrie de la céramique centrée à Iznik. L'un de ses résultats fut l'adjonction d'un rouge brillant à la gamme chromatique de la céramique ottomane. La qualité mal assurée du rouge de cette lampe et l'application du pigment en couche mince et inégale indiquent que cet objet date des premières phases des expérimentations menées par les potiers ottomans avec la couleur.
“Lampe” en céramique à corps bulbeux et col évasé. Bien que clairement destinée à être suspendue à un plafond comme une lampe normale, elle ne pouvait dispenser de lumière et était donc purement symbolique. Elle est censée avoir été faite pour le complexe de la mosquée Süleymaniye, qui fut achevée en 963 H / 1557 J.-C.
La lampe aurait été fabriquée pour le complexe de la mosquée du sultan Soliman vers 963/1557 J.-C.
Acheté par le musée en 1885.
Iznik était à cette époque le centre de production de la céramique de qualité.
Atasoy, N. et Raby, J., Iznik: The Pottery of Ottoman Turkey, Istanbul-Londres, 1989, p. 224.
Atil, E., The Age of Sultan Süleyman the Magnificent, Washington, DC, 1987, pp.264-267.
Lane, A., Later Islamic Pottery: Persia, Syria, Egypt, Turkey, Londres, 1957, p. 56.
Stanley, T., avec Rosser-Owen, M. et Vernoit, S., Palace and Mosque: Islamic Art from the Middle East, Londres, 2004, pp. 28 et 103.
Watson, O., “An Iznik Mosque-Lamp”, Oriental Art 35:4, hiver 1989–1990, pp. 194-195.
Barry Wood "Lampe de mosquée" dans Discover Islamic Art. Museum With No Frontiers, 2024. https://islamicart.museumwnf.org/database_item.php?id=object;ISL;uk;Mus02;25;fr
Fiche rédigée par: Barry WoodBarry Wood
Barry Wood is Curator (Islamic Gallery Project) in the Asian Department of the Victoria and Albert Museum in London. He studied history of art at Johns Hopkins University and history of Islamic art and architecture at Harvard University, from where he obtained his Ph.D. in 2002. He has taught at Harvard, Eastern Mediterranean University, the School of Oriental and African Studies, and the Courtauld Institute of Art. He has also worked at the Harvard University Art Museums and the Walters Art Museum in Baltimore. He has published on topics ranging from Persian manuscripts to the history of exhibitions.
Édition: Mandi Gomez
Traduction par: Jacques Bosser (de l'anglais).
Édition: Margot Cortez
N° de travail MWNF : UK2 28
RELATED CONTENT
Related monuments
Islamic Dynasties / Period
On display in
Download
As PDF (including images) As Word (text only)