Remparts de Sfax
Médina de Sfax, Sfax, Tunisie
244 de l’Hégire / 859 J.-C.
Période aghlabide-abbasside
Abou Ibrahim Ahmed.
Financés par Ali ibn Aslam el-Bekri, cadi de Sfax à l'époque, les remparts de Sfax totalisent 2 km de long et délimitent une médina rectangulaire de 600 m d'est en ouest et 400 m du nord au sud. Ils sont construits en moellons calcaires, liés au mortier de chaux. La pierre de taille, en grès coquillé, consolide les angles et sert de chaînages verticaux aux murs où elles sont posées, alternativement, horizontalement et en délit. Outre les chaînages en pierre, les murs présentent des chaînages en rondins de bois d'olivier, de vigne ou de thuya, enfouis dans la maçonnerie. Le rempart est flanqué de 69 tours semi-rondes, probablement les plus anciennes, mais aussi barlongues, à pans coupé, octogonales ou hexagonales. Les tours jouent le rôle de contreforts et d'organes de contrôle et de défense, d'où l'importance des tours d'angle qui sont la casbah au sud-ouest, le borj el-Nar au sud-est, le borj Massaouda au nord-est et le borj el-Ksar en appendice au nord-ouest. Tours et courtine se terminent par un parapet à créneaux et merlons en arc brisé presque pointu.
L'espace intra-muros ne communiquait avec l'extérieur que par deux portes : Bab el-Jebli au nord, ouverte sur l'arrière-pays, et Bab Diwan au sud, ouverte sur la mer. Deux portails, l'un à l'intérieur, l'autre à l'extérieur, ferment l'accès à la ville.
Cet ensemble défensif était régulièrement entretenu grâce à un riche patrimoine constitué en habous et géré par un oukil.
Ouvrage de défense, les remparts de Sfax obéissent aux principes des fortifications militaires. Flanquée de 69 tours, la muraille totalise deux kilomètres de long. Cette enceinte mettait la ville à l'abri de toutes sortes de fléaux naturels ainsi que des razzias ou des incursions militaires. L'espace intra-muros communiquait avec l'extérieur par deux portes, l'une ouvrant sur l'arrière-pays, l'autre sur la mer. Deux portails, l'un à l'intérieur, l'autre à l'extérieur, ferment l'accès à la ville. Ce mode de construction a prévalu dans l'architecture musulmane défensive.
Les sources littéraires donnent le nom du cadi qui finança les travaux et qui était en exercice dans la ville à l'époque de l'émir Ahmed ibn el-Aghlab. Par ailleurs, le mode de construction est analysé par Marçais comme étant un mode du IIIe/IXe siècle introduit par les Aghlabides.
Masmoudi, M., Sfax, Tunis, 1980, pp. 46-52.
Marçais, G., Architecture musulmane d'Occident, Paris, 1954, pp. 41-42.
Jamila Binous "Remparts de Sfax" dans Discover Islamic Art. Museum With No Frontiers, 2024. 2024. https://islamicart.museumwnf.org/database_item.php?id=monument;ISL;tn;Mon01;22;fr
N° de travail MWNF : TN 22
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