Astrolabe planisphérique
Fès, Maroc
Musée du Batha
(Habous.)
614 de l’Hégire / 1217-1218 J.-C.
Mohamed ben al-Fatouh al-Khamayri.
714
Laiton gravé.
H. 22, 5 cm, Ø 21 cm
Almohade
Mosquée des Andalous, Fès.
Cet astrolabe plat dont nous connaissons le nom de l'auteur et la dernière destination est en assez bon état. Il a conservé tous les éléments qui composent un astrolabe planisphérique : la partie principale ou mère ; l'alidade qui se trouve au dos de l'instrument ; trois tympans ou disques superposés placés au-dessus de la mère ; l'araignée ou plaque ajourée mobile (chabaka), qui représente la voûte des étoiles fixes tournant autour de la terre ; le trône ou élément de forme triangulaire pour la suspension. Il est parmi les premiers astrolabes portatifs qui aient été fabriqués en Occident sur le modèle du célèbre astronome de Tolède al-Zarqali, connu en Europe sous le nom d'Azarchel. Au dos du trône est gravé le nom de son facteur, qui n'est autre que le célèbre fabricant sévillan Mohamed ben al-Fatouh al-Khamayri, dont on connaît quatre autres astrolabes. Au dos de la mère, une inscription en caractères cursifs indique la mosquée à laquelle il était dédié : la mosquée des Andalous à Fès.
Instrument scientifique indispensable aux anciens astronomes pour déterminer les heures de prières ou la hauteur des astres et établir des horoscopes, cet astrolabe est aussi un objet d'art particulièrement soigné, notamment dans la découpe des flammèches de l'araignée.
Cet astrolabe plat possède tous les éléments qui composent les différentes parties d'un astrolabe planisphérique indispensable aux anciens astronomes pour déterminer les heures de prières, la hauteur des astres et établir des horoscopes. Il est parmi les premiers astrolabes portatifs d'Occident.
L'inscription gravée sur la plaque de suspension donne le nom de l'artisan et la date de fabrication : “Ceci a été fait par Mohamed ben al-Fatouh al-Khamayri, en l'an 614”, ce qui correspond à 1218 ; les chiffres sont écrits en lettres selon la méthode Abajid.
Récupération.
Par l'inscription qui figure au dos de l'astrolabe : “Il a été constitué en habous pour mériter les bienfaits et le pardon de Dieu le Suprême, au profit des minbar de la mosquée des Andalous de la ville de Fès, la protégée par Dieu le Suprême” (la mosquée des Andalous possédait en effet deux minbar, celui qui avait été commandité en 369/980 et un autre, qui fut fabriqué à l'époque almohade).
Amahane, A., 6000 ans d'art au Maroc (catalogue),Paris, 1990.
Bergé, M., Les Arabes, Histoire et Civilisation, des origines à la chute du Royaume de Grenade, Paris, 1978.
Michel
, H., Traité de l'astrolabe, Paris, 1947.
Renaud, P.J., “Astronomie et Astrologie marocaines”, Hespéris, XXIX, Rabat, 1942, pp. 42-63.
Naima El Khatib-Boujibar "Astrolabe planisphérique" dans Discover Islamic Art. Museum With No Frontiers, 2024. https://islamicart.museumwnf.org/database_item.php?id=object;ISL;ma;Mus01_C;13;fr
N° de travail MWNF : MO 15
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